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Même s'ils ont mauvaise réputation, les serpents venimeux
ne représentent qu'une minorité parmi tous les serpents.
Environ 250 espèces sont considérées comme dangereuses
pour l'homme, soit moins d'un dixième de toutes les espèces,
et seule une cinquantaine sont potentiellement mortelles.
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Sécrétion du venin |
Sécréter du venin a d'abord été un
moyen de maîtriser des proies, bien qu'ils s'en servent également
pour se défendre.
En
général, les serpents classés comme venimeux sont ceux dotés
de dents spécialisées, qui injectent du venin profondément dans
le corps de leurs proies, bien qu'ils existent quelques espèces
sans dents modifiées qui sécrètent du venin.
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Toxicité |
Le
venin est un mélange complexe
de substances chimiques variées, surtout des enzymes qui servait à l'origine à faciliter
la digestion des proies. Plus ces sucs digestifs sont concentrés,
plus le venin est puissant. Les principaux composants du venin
sont des enzymes comme les protéases, qui détruit les tissus,
la hyaluronidase, qui augmente la perméabilité des tissus (le
venin peut se propager plus rapidement), les phospholipases,
qui attaque les membranes cellulaires, et les phosphatases,
qui dégradent divers composés chimiques.
Le
venin de certains élapidés marins est parmi les plus toxiques
du monde, parce qu'ils mangent des poissons récifaux, qui s'échapperaient,
si le venin n'agissait pas rapidement. Certains serpents ont
un venin spécialisé, adapté à des proies particulières, pouvant
agir sur un lézard, mais pas sur un oiseau de même taille.
Parmi
les serpents terrestres, le taïpan du désert
Oxyuranus microlepidotus, le mamba noir Dendroaspis polylepis,
et le cobra royal Ophiophagus hannah, sont considérés
comme les plus venimeux au monde.
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Crochet à venin
Le
crochet agit comme une seringue, lorsque les mâchoires se referment, le réservoir à venin
situé sous le crochet envoie le liquide mortel dans le
corps de la victime
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Effets de toxicité |
Celui
des nombreux colubridés
contient aussi une L-acide-amino-oxydase, substances qui détruit
les tissus.
Le venin des élapidés terrestres et marins contient des polypeptides
basiques, qui bloquent la transmission nerveuse et causent une
mort rapide par paralysie du diaphragme, de telle sorte que la
victime s'arrête de respirer.
Quant au venin des vipéridés, il a un taux de protéases élevé,
qui produit des dommages sévères aux tissus entourant le point
de morsure et donc une hémorragie abondante.
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1. Muscle de la mâchoire
2. Muscle compresseur
3. Fossette
sensorielle
4. Maxillaire
5. Canal à venin
6. Crochet (en coupe)
7. Gaine du crochet
8. Glande à venin
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Mordre une proie |
La
façon dont les serpents venimeux
mordent leurs proies varie d'une espèce à l'autre. Les vipéridés
ramènent vers l'arrière la partie antérieure de leur corps
en une boucle en forme de S, puis se redressent brusquement
pour mordre. En même temps, ils ouvrent grand leurs mâchoires
et rabattent leurs crochets pour les diriger vers l'avant.
Les espèces de la famille des élapidés, mordent rapidement,
tandis que certaines vipères fouisseuses mordent de côté. Ces
espèces, qui chassent dans des galeries étroites, ont des crochets
antérieurs spécialisés qu'il peuvent faire pivoter sur le côté et
faire saillir sans ouvrir la bouche.
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S'attaquer à des lézards
Les lézards sont souvent des proies préférées des serpents
opisthoglyphes, qui s'accrochent à eux pendant que le
venin fait son effet
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Avaler une proie morte
La
vipère tue sa proie avec
son venin, avant de la manger. Elle avale la tête en premier,
les membres se replient vers l'arrière, ce qui permet
au corps de s'enfoncer facilement dans l'œsophage
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Venin à action rapide
Le
serpent venimeux le plus long du monde, le cobra
royal, sécrète un venin très puissant
et se nourrit exclusivement d'autres serpents
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Injecter du venin |
La
plupart des serpents venimeux sont équipés de grands crochets, canaliculés ou sillonnés,
pour injecter rapidement le venin. Ils sont situés à l'arrière
ou à l'avant de la bouche du serpent.
Les
serpents opisthoglyphes ont besoin d'avoir une bonne prise
sur leurs victimes, afin de pouvoir injecter leur
venin. Ils
introduisent leur proie au fond de leur bouche, puis
enfoncent bien leurs crochets dedans pour faire une morsure
profonde dans
laquelle s'écoule le venin. Si la proie se débat, le serpent
peut mordre plusieurs fois, comme s'il mâchait, jusqu'à ce
qu'elle soit morte. Ces serpents ne constituent que rarement
une menace
pour l'homme.
Les
serpents protérodontes peuvent mordre une proie, puis la
relâcher pour éviter d'être blesser lorsqu'elle se débat. La
proie ne peut aller bien loin, et le serpent suit la trace odorante
qu'elle laisse derrière elle.
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