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Quelques serpents...
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     Tous les serpents sont des carnivores, mais , selon les espèces, mangent une très grande diversité de proies, des fourmis aux antilopes, pourvu qu'elles soient vivantes ou mortes depuis peu. Bien que sans membres, ce sont des prédateurs impressionnants. Tous avalent leurs proies en entier, les uns ingérant des animaux vivants, petits et sans défense, les autres tuant de grosses proies en les étouffant ou avec leur venin.

Types de proies
     Certains serpents sont des spécialistes, ne se nourrissant que d'un seul groupe d'animaux, tels que les limaces ou des escargots, voire d'une seule espèce. D'autres sont des généralistes, qui mangent à peu près tout ce qu'ils peuvent avaler.
Les poissons d'eau douce sont consommés par de nombreuses espèces aquatiques ou amphibies, y compris quelques vipéridés. Trois espèces de serpents marins ne se nourrissent que d'œufs de poissons le long des récifs coralliens et ont de ce fait perdu leur appareil venimeux au cours de l'évolution.
     Beaucoup d'espèces mangent des grenouilles, des crapauds ou des salamandres. De leur museau retroussé, les hétérodons déterrentles crapauds enfouis dans le sol pour échapper à la sécheresse estivale. D'autres espèces chassent les grenouilles la nuit. Le Leptodeira septentriolanis, se régale de leur frai collé à des feuilles.

Proies vivantes
Les serpents qui mangent des grenouilles, des crapauds et des poissons, tous sans défense, ont peu de problèmes pour maîtriser leurs proies. Ils peuvent les avaler vivants, bien qu'ils doivent parfois les tourner dans leur bouche pour les ingérer la tête la première.


Prédation passive
     Certains serpents ne recherchent pas leur nourriture de façon active, mais attendent qu'elle vienne à eux. ils se rencontrent dans plusieurs familles, en particulier chez les vipéridés et les plus grands boïdés et pythonidés. Les prédateurs qui chassent à l'affût ont un corps trapu et lourd, qui leur sert de point d'ancrage, lorsqu'ils attaquent. Ils sont bien camouflés, de façon à ce qu'une proie puisse s'en approcher sans les repérer. Certaines espèces sentent la présence d'une proie avec leurs fossettes thermosensibles et peuvent mordre avec précision, même dans l'obscurité.      Beaucoup doivent attendre longtemps, revenant au même affût plusieurs nuits de suite, avant de réussir une prise.
Certains se postent à un endroit où des proies (souvent des mammifères) ont l'habitude de passer. Ils identifient probablement à l'odeur. D'autres les attirent en se servant du bout de leur queue, souvent coloré différemment du reste du corps et ressemblant ainsi à un ver ou à une chenille. Le serpent se tapit, en partie caché dans le sable ou parmi la végétation et se met en boucle de façon à ce que le leurre soit près de sa tête. Si une cible apparaît, le serpent agite sa queue et mord quand la proie s'approche pour l'examiner.

Du bout de la queue

Le bout de la queue est jaune vif et sert de leurre pour attirer de petites grenouilles ou des lézards.
En grandissant, la coloration de la queue s'atténue progressivement, le serpent change de technique de chasse et choisit d'autres proies.


Prédation active
     D'autres serpents vont à la recherche de leur nourriture. Les espèces nocturnes cherchent des lézards endormis dans des fentes de rochers ou parmi la végétation. Certaines espèces sondent les terriers des rongeurs, les trous d'arbres et autres abris. Les serpents malacophages traquent des escargots ou des limaces, en suivant leur trace de bave, et beaucoup d'autres chassent aussi à l'odorat.
     Les serpents aux gros yeux chassent plutôt le jour, en utilisant leur vue pour repérer des proies. Ils ont souvent une forme longue et mince et peuvent dresser la tête au-dessus du sol pour surveiller les environs. S'ils voient ou sentent une victime, ils s'approchent furtivement, puis l'attaquent subitement.

Suivre sa proie
Comme ses proches parents du genre Dipsas, Sibon annulata, d'Amérique centrale, a un régime spécialisé d'escargots

Constricteurs
     Les petites proies, telles les grenouilles, peuvent être avalées vivantes, mais les plus grosses peuvent résister ou se débattre, et doivent donc être tuées, avant d'être mangées. Certains serpents se servent de leur venin, d'autres la constriction. Présents dans plusieurs familles, les constricteurs sont le plus souvent associés aux boïdés, aux pythonidés et à divers groupes de colubridés. Un constricteur étouffe sa proie, en enroulant son corps autour de sa victime, puis la serre, jusqu'à ce qu'elle cesse de respirer.

Tuer par constriction

Les constricteurs, tel le python de Séba, enroulent leur corps autour de la proie et resserrent leurs anneaux lorsqu'elle expire. La victime meurt par asphyxie plutôt que par écrasement. Les anneaux peuvent aussi restreindre la circulation sanguine


Oophagie
     Un certain nombre de serpents mangent des œufs à coquille molle, comme ceux pondus par des lézards ou d'autres serpents, et quelques-uns au régime alimentaire varié, gobent les œufs d'oiseaux. Les dasypeltis, ou serpents mangeurs d'œufs africains, se nourrissent exclusivement d'œufs d'oiseaux, ont acquis des traits uniques pour traiter les coquilles dures.
     Ces six espèces de serpents ont des vertèbres cervicales aux apophyses épineuses faisant saillie dans la gorge. Ils s'en servent pour scie le sommet de la coquille de l'œuf, ce qui permet au serpent d'en avaler le contenu sans la coquille, qui sinon occuperait une place importante dans son estomac.


Gober l'œuf

Le dasypeltis ouvre largement ses mâchoires et commence, en l'enfonçant légèrement, à gober un œuf 2 fois plus gros que le diamètre de sa tête



Briser la coquille

Dans la gorge, les apophyses épineuses faisant saillie vers le bas sont déplacées d'avant en arrière pour scier le sommet de la coquille



Avaler le contenu de l'œuf

La coquille commence à se plier, les muscles de la gorge du serpent se contractent par vagues pour en extraire le contenu, qui s'écoule dans l'estomac



Régurgiter les restes

Une fois l'œuf vide, le serpent le ramène dans sa bouche et le régurgite sous forme de pelote maintenue par une membrane collante