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L'anatomie
des serpents, malgré leur forme allongée, a beaucoup
de traits communs avec celle des autres vertébrés,
y compris l'homme. Elle est basée sur les mêmes appareils
et systèmes vitaux et présentent les mêmes organes
: cœur, poumons, foie et reins. Mais leur forme et
leur disposition différent, à cause de l'étroitesse
du corps. Le squelette d'un serpent semble compliqué,
avec des centaines de côtes, mais il est très simple,
comparé à celui des lézards ou d'autres reptiles.
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Anatomie
interne |
La
plupart des organes d'un serpent sont contenus dans sa longue
cage thoracique et composent les divers appareils et systèmes
assurant ses fonctions physiologique. |
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1. Poumon
trachéen
2. Trachée
3. Œsophage
4. Coeur
5. Poumon droit
6. Foie
7. Estomac
8. Vésicule biliaire
9. Pancréas
10. Rate
11. Intestin grêle
12. Testicules
13. Gros intestin
14. Reins
15. Uretère
16. Canal déférent
17. Rectum
18. Cloaque
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Appareil respiratoire |
Les serpents inspirent et expirent par la bouche et la trachée.
Tous, excepté les boas et les pythons, ont un poumon gauche
atrophié ou absent. Le poumon droit est en revanche hypertrophié.
Chez les espèces aquatiques, il est très développé et sa
partie inférieure est modifiée de façon à pouvoir régler
l'équilibre hydrostatique du serpent.
Chez certaines espèces, l'absence du poumon gauche est compensée
par un poumon trachéen, une extension du poumon droit qui
fournit un supplément de capacité respiratoire et peur aider
le serpent à respirer tout en avalant une grosse proie. Pour éviter
d'étouffer, les serpents ont aussi une trachée musculeuse
qu'ils peuvent amener en avant, en la faisant passer sous
la proie de façon à pouvoir continuer à respirer.
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Appareil circulatoire |
Il
est similaire à celui de la plupart des autres animaux
(hormis les ramifications qui s'étendent dans les membres),
si ce n'est que le cœur n'a que 3 cavités au lieu de 4.
Il n'a qu'un seul ventricule, partiellement divisé, mais
les sangs artériel et veineux ne se mélangent pas.
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Appareil
digestif |
La
digestion commence dans la bouche : des glandes salivaires
sécrètent des sucs digestifs pendant que le serpent mange.
Chez les serpents venimeux, le venin paralyse la proie
tout en contribuant à la digestion. La gorge et l'œsophage,
musculeux, aident le serpent à pousser la nourriture vers
son estomac (une partie plus élargie de l'intestin). Du
fait de la forme étroite du serpent, l'intestin grêle et
le gros intestin sont moins enroulés et donc globalement
plus courts que chez les autres animaux. Les aliments non
digérés sont éliminés par le rectum et le cloaque.
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Appareil
excréteur |
Les
serpents n'ont pas de vessie. Les déchets filtrés par le
rein sont excrétés sous forme d'acide urique, un composé blanc
et cristallin, contenant très peu d'au, ce qui permet au
serpent de ne pas se déshydrater.
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Appareil
reproducteur |
Comme
les mammifères et d'autres reptiles, les serpents pratiquent
la fécondation interne. Les mâles ont des testicules allongées
et une paire d'organes copulateurs, les hémipénis, un seul étant
utilisé pendant l'accouplement. Le sperme est conduit par
l'uretère des testicules jusqu'aux hémipénis. Les femelles
ont en général des ovaires décalés, certaines espèces n'ayant
pas d'ovaire gauche.
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Système
nerveux |
Il
se compose du cerveau et de la moelle épinière. En l'absence
de membres, le réseau nerveux est simplifié, bien que l'organe
de Jacobson et, chez certaines espèces, les fossettes thermosensibles
soient innervés. La fonction des terminaisons nerveuses
sous les fossettes et tubercules des écailles n'est pas
claire.
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Squelette |
Il
comprend un crâne, une colonne vertébrale, des côtes, et
parfois une ceinture pelvienne. Les nombreuses vertèbres,
qui compose la colonne vertébrale très souple, sont très
solides pour résister à la traction imposée par les muscles.
Il y a une paire de côtes rattachée à chaque vertèbre cervicale
ou dorsale (jusqu'à 400 chez certaines espèces, les petits
serpents pouvant néanmoins en avoir 180), mais il n'y en
a pas sur les vertèbres caudales. Les côtes ne se rejoignent
pas le long du ventre et s'écartent, quand le serpent avale
une grosse proie.
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Crâne |
Contrairement à la
plupart des carnivores, capables de mâcher leurs proies
et de les tenir pendant qu'ils mangent, les serpents n'ont
pas de membres et doivent donc avaler leur nourriture en
entier. Chez les plus primitifs, les mâchoires ont une
mobilité limitée, voire nulle. Ces espèces se nourrissent
surtout de fourmis et de termites. Les serpents les plus évolués
ingèrent de grosses proies, et la capacité d'ouvrir largement
les mâchoires est alors capitale. Ils ont acquis un crâne
articulé de façon souple, dont les os, qui, sont chez d'autres
animaux, sont massifs et solidement soudés entre eux, sont
menus et capables de s'écarter les uns des autres, quand
les mâchoires sont grandes ouvertes.
Le crâne de ces espèces est conformé de manière à ce que
les mâchoires supérieures puissent se déplacer vers l'avant,
l'arrière ou l'extérieur, indépendamment l'une de l'autre
et du reste du crâne. La mâchoire inférieure offre une plus
grande flexibilité : elle n'est pas jointe au menton et peut
s'écarter ou être avancée d'un seul coté à la fois. Ceci
permet au serpent d'accrocher ses dents dans la proie et
de l'entraîner dans son œsophage.
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Crâne rigide
Le
crâne des serpents primitifs, tels les leptotyphlopidés,
est rigide et lourd, et les mâchoires sont très courtes
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Mâchoires allongées
Chez
les pythonidés, les maxillaires peuvent s'écarter, bien
que la mandibule soit encore relativement rigide
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Crâne allégé
Le
crâne et la mandibule des colubribés ont des tailles réduites,
mais sont très mobiles
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Protéroglyphe
Les mambas et les autres élapidés ont des crochets courts,
creux et fixes, sans dents juste derrière
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Solénoglyphe
Les
crochets sont très longs, et le serpent peut les replier
en rabattant les maxillaires auxquels ils sont rattachés
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Dents |
En
fonction de leur mode d'alimentation, les serpents ont
soit un grand nombre de dents, soit presque aucune. Elles
sont disposées le long de l'os dentaire (parties antérieurs
de la mâchoire inférieure), des maxillaires et des os palatins.
En arrière, les os palatins sont soudés aux os ptérygoïdes,
qui portent aussi généralement des dents.
Au
lieu d'être enracinées dans des alvéoles, les dents de serpents
sont faiblement rattachées à la surface de la mâchoire. Elles
tombent facilement, mais sont constamment remplacées tout
au long de la vie du serpent. Même les dents venimeuses sont
perdues de cette façon, mais leur remplacement est rapide.
Les dents qui tombent s'incrustent souvent dans la proie,
lorsque celle-ci est entraînée dans la bouche du serpent,
et sont alors avalées.
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Crochets |
Certains
serpents ont des dents de différents types, notamment de
grands crochets pour injecter du venin. Ces serpents sont
divisés en deux groupes.
Les
opisthoglyphes : Couvrant environ un tiers des espèces
de la famille des colubridés, ils peuvent n'avoir qu'une
paire de crochets situés à l'arrière de la bouche, ou deux
de chaque côté. Chez certains, les crochets sont sillonnés
pour faciliter l'écoulement du venin jusqu'à l'extrémité.
Chez quelques espèces, les crochets, assez près de l'avant
des mâchoires, peuvent donc injecter le venin en une seule
morsure.
Les
protérodontes : Les serpents dotés de crochets antérieurs
appartiennent aux atractaspididés, aux élapidés et aux vipéridés.
Les crochets des élapidés sont cannelés (protéroglyphes)
et ceux des vipéridés canaliculés (solénoglyphes). Les vipéridés
peuvent rabattre leurs crochets contre le palais, lorsqu'ils
ne s'en servent pas.
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